RomanS
Pour autant, cette histoire n’est pas tant celle de leurs relations que celle de leur confrontation rageuse au monde qui les entoure, à ce système qui leur laisse toujours moins d’espace, qui tend chaque jour à imposer la résignation comme idéologie de survie.
L'écriture directe, où alternent l'humour et la rage, suscite l'empathie du lecteur avec ces personnages.
http://www.sulliver.com/livre_dani-frayssinet-puis-je-hurler_9782351220825.htm
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Le décor : urbain, saturé de voitures et de publicités. L’époque: début de siècle, fin de cycle. Les protagonistes: des jeunes adultes, plus si jeunes en réalité, en dépit de leurs façons de vivre. Tous au travail mais se tenant – qui par choix, qui par orgueil, qui par peur, qui par inadaptation – en marge du flot majoritaire. Solitaires, isolés, y compris dans le foisonnement de leurs nuits citadines.Ils vont se renifler, s’attirer, s’opposer, se chercher, se quitter au fur et à mesure que la situation se tend autour d’eux et par l’effet de leur action.
Presse :
Son style d'écriture est direct, journalistique... Il résonne dans la tête du lecteur tout au long des pages comme un bon slam. Ce texte dialogué nous fait entrer dans le vif du sujet, nous maintenant en éveil sur toutes les situations décrites par son auteur. Pour son coup d'essai, Dani Frayssinet a réussi un coup de maître.
Michelle Rivière - Le Midi libre
Sous un titre narquois d’une politesse convenue, Puis-je hurler? restitue une douleur inavouée, parce qu’inavouable, celle d’une vie faite de petits boulots, de restauration rapide, d’amours vagues, de désirs coupables, de conscience de classe déclassée, de syndicalisme égaré, de petits chefs détruits, d’avenirs mal barrés et mal assumés.
Olé
Poésie
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M - R T
VIVRE
Texte : Dani Frayssinet
Photographies : Jean-Luc Aribaud
Editions CORRIDOR ÉLÉPHANT
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Rodant comme chiens affamés,
trainant les rues en parfaits désœuvrés, nous avons passé une semaine d’octobre 2017 à arpenter Barcelone sans but et sans compter nos pas. Sans autre but que ce livre, sans doute. Maintenant nous le savons. Maintenant seulement. Jamais, pas plus au départ que dans le jour le jour de nos errances, ce projet n'a été pensé, ni construit, ni discuté entre nous, À l'origine : l’envie de retrouvailles, d’un compagnonnage. Concrètement : une dérive à deux en boucles larges, glissant vers les périphéries métissées puis repassant par l'appartement-résidence de Corridor Éléphant où Pierre Léotard, amical et complice, nous accueillait chaque soir.
Je voyais Jean-Luc prendre des photos. J'en prenais moi aussi, mentalement : ce carreau qui manque à la façade, cette fille qui monte dans le train en regardant la ville comme si jamais elle n'allait revenir... Images entrevues que je gardais en tête toute la journée. Une seule par jour.
Je n'ai rien écrit durant cette semaine. Sans intention précise, j'ai enregistré quelques sons d'ambiance mais essentiellement, je me suis laissé emporter par notre envie de sillonner la ville en laissant partout la belle et bruyante humanité nous noyer. Sans penser à écrire, sans penser à rien d'autre qu'à savourer cette diversité. Parfois, je souriais. C'était bon cette impression que le monde entier défilait devant moi et qu'il me nourrissait.
Perpétuelle jouissance d'être au monde. Jouissance inépuisable, jouissance inégalée d'être au monde. Au monde des hommes, des femmes et de tous les autres. Ces lignes ne sont pas tirées du premier texte que j'ai écrit mais ce sont elles qui dépeignent le mieux mon état d'esprit pendant et après notre séjour. Quand je dis après, je veux dire dans le temps, bref et indolore, où j'ai écrit cette cinquantaine de textes. M'animait encore l'euphorie — forcément factice, mais peu importe — qui m'avait fait voir un cœur battant dans un carter de moto.
J'ai eu plaisir à constater que les textes qui se révélaient à moi étaient simples, ponctués d'images quotidiennes. Quelques détails de la vie concrète qui me ramenaient à moi, simplement, naturellement, et dans ce registre d'écriture que j'avais si souvent envié chez d'autres.
Jean-Luc m'a proposé de faire ce livre. C'était une évidence. Un jour, nous nous sommes retrouvés. Il avait tiré les photos. Je les découvrais. Il avait lu mes textes. En quelques heures nous avons confronté les uns aux autres. Nous les avons associés afin qu’ils se renforcent et tiennent ensemble debout. Également pour qu'indépendamment des textes, les images seules puissent traduire notre périple. Et réciproquement les textes seuls.
Pas une ligne n’a été écrite à partir d’une image, aucune image n’a été conçue pour faire écho à un texte. Tout est né de la rencontre de nos deux dérives en image.
Voici les photos de nos routes...
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LE LIVRE
Des on dirait que… on serait là… rythment les poèmes de cet ensemble, comme une ritournelle, « une formule magique » pour aller à cloche-pied jusqu'à un point précis de la mémoire, désigné par l'image et noté X Y (abcisse
ordonnée du souvenir). L’auteur s’est inspiré de l’exposition de photo-collages de Marie Ossorio intitulée « Nos marelles froissées ». Des images captées au fil des rues, dans la plus prosaïque et la plus actuelle des réalités. Si le jeu renvoie à l’enfance, l’insouciance a fait place à la gravité et au présent du souvenir. La joie demeure, cependant. Jubilation de l’écriture, de la beauté jusqu’à l’effroi.
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X Y
Auteur : Dani Frayssinet
Traduction : Dani Frayssinet
Images : Marie Ossorio
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X Y
Auteur : Dani Frayssinet
Traduction : Dani Frayssinet
Images : Marie Ossorio
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infans
Éditions La voix du poème
Collection feuilles
Photographie : Marie Ossorio
Traductions
SANS RIEN SAVOIR DES VAGUES
Anthologie de la poésie de Manuel Forcano
traduction du catalan
Éditions La rumeur libre
CAVALO MORTO
Juan Carlos Mestre
traduction de l'espagnol
Éditions la voix du poème