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Présentation

Chacun des textes de ce recueil est inspiré par un photo-montage de Marie Ossorio (Série Nos marelles froissées)

Chacun des textes est traduit en espagnol .

(Taduction par l'auteur).

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On serait là :

face au ciel défaillant.

Et le sable aussi serait gris.

 

Quelque chose manquera.

Ou quelqu’un.

Une présence : fragile, fébrile,

dansant sur un seul pied au son des coquillages écrasés.

On aura, de haut en bas du corps, cette sensation familière de partir renversé,

tête en premier vers les étoiles.

Et que le souffle est l’ascenseur.

Familière ? Oui. Peut-être même…

plus ?

Placentaire.

Et pourtant les jambes coupées.

 

On dirait…

on dirait que c’est un petit pas pour rien, un grand pas pour personne,

cependant que s’étiolent nos constellations.

Aquí estaríamos :

de cara al cielo fenecido.

Y la arena también sería gris.

 

Algo faltará.

O alguien.

Una presencia : frágil, febril, bailando en un pie sólo

al son de las conchas chafadas.

Tendremos, en todo el cuerpo, de arriba abajo, esa sensación familiar de volcar,

de cabeza hacia las estrellas.

Y que la respiración es el ascensor.

¿ Familiar ? Sí. Quizás todavía…

más.

Placentaria.

Y sin embargo

segadas las piernas.

 

Diríase…

diríase que es un pasito para nada, un paso de gigante para nadie,

mientras van ahilándose nuestras constelaciones.

On serait là,

défigurés, marqués au vitriol entre les bleus mariaux qui nous délimitent.

Et couronnés comme le fils d’un dieu inquiet.

 

Énigmatique

et prévisible comme les phases de lune aux yeux des premiers hommes,

elle se produira, la diffraction qui déplie tout.

Et c’est à partir de nous, qu’elle se produira.

Alors, la nuit s’ouvrant devant nos sarbacanes nous changera en colibris :

dotés du don de voler aussi bien en avant qu’en arrière,

ayant le pouvoir de lire même les yeux fermés,

à la seule lumière des mots.

 

On dirait…

on dirait, cœur serré, cœur meurtri, que c’est faire peu de profit de ces mots

que de les recevoir, les déchiffrer, les savourer avec les yeux du rêve,

sachant de source sûre, qu’ils sont les bons

et les laisser s’enfuir

sans qu’ils passent la bouche.

Aquí estaríamos,

derrostrados, herrados al vitriolo entre los azules mariales que nos delimitan.

Coronados como el hijo de un dios inquieto.

 

Enigmática

y previsible como las fases lunares para los primeros hombres,

se desarrollará la difracción que lo abre todo.

Y seremos nosotros el punto de partida.

Entonces, la noche que abre delante de muestras cerbatanas nos cambiará en colibríes :

dotadas del don de volar tanto para adelante como para atrás,

con poder de leer con los ojos cerrados,

sólo a luz de palabras.

 

Diríase…

diríase, corazón prieto, corazón dolorido, que es sacar poco provecho de esas palabras

recibirlas, descifrarlas, saborearlas con los ojos del sueño,

sabiendo de ciencia cierta que son las buenas,

y dejar que se marchen

sin pasar por la boca.

Nombre des textes de ce recueil sont disponibles à l'écoute sur Soundcloud

https://soundcloud.com/dani-el-carni 

voir la playlist XY

https://soundcloud.com/dani-el-carni/sets/xy

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